ETYMOLOGIE du mot "CHAT"

 

Le mot "CHAT" est apparu dans notre langue en 1175. Notre "Félis catus" a porté bien des noms avant son nom définitif. L'origine du mot "chat" demeure controversée. En Égypte, où débute sa domestication, celui-ci est appelé "myeou", de toute évidence, une onomatopée de son miaulement. Toutefois, la femelle porte le nom de "techau", nom que l'on retrouve gravé au pied des statuettes funéraires placées dans les tombes des femmes. À partir de ce terme, découle l'appellation de "chaus". Cette appellation a persisté puisqu'un grand chat sauvage d'Égypte et d'Asie est ainsi nommé.

Lorsque les grecs découvrent le chat, ils lui attribuent le nom de "galê". À Rome, le chat sauvage est dénommé "felis". Le terme aura une abondante descendance comme en témoignent tous les mots français forgés à partir de lui (félin, félidé, etc.).

Au IVe siècle après J.-C, apparaît, dans le latin du Moyen-Âge, le terme "cattus". Ce terme semble avoir été emprunté à une langue africaine ou orientale puisque le chat est appelé "kadis" par les Nubiens, et "gato" par les Syriens.

Et en l'an de grâce 1175, la France introduit le mot chat dans les textes. Il remplace alors "cattus" ….. Chatte et chaton n'arriveront qu'à la fin du XIIIe siècle, tout comme d'autres dérivés : chatière, chattemite, oeil-de-chat…

Pour finir, n'oublions pas que de ce fameux "cattus" est à l'origine du mot chat dans plusieurs langues : cat en anglais, katze en allemand, kat en néerlandais, gato en espagnol et en portugais, gatto en italien…

 
 
 

Le chat est un mammifère carnivore de la famille des félidés. Le mot chat vient du bas-latin cattus. Le chat domestique Felis silvestris catus est particulièrement proche du chat sauvage européen Felis silvestris silvestris et du chat sauvage africain (chat ganté) Felis silvestris libyca, qui forment certainement tous trois une unique espèce : Felis silvestris.

 

 

Le chat sauvage est un petit prédateur venant d'Europe, d'Asie occidentale et d'Afrique. Il chasse des petits mammifères, des oiseaux et d'autres créatures de tailles voisines. Il existe trois sous-espèces: le chat sauvage d'Europe (Felis silvestris silvestris) le chat sauvage d'Afrique (Felis silvestris lybica), et le chat domestique (Felis silvestris catus) qui a été introduit sur tous les continents habitables. Certains chats domestiques sont retournés à la vie sauvage : ce sont les chats harets.
Dans leur environnement naturel, les chats sauvages s'adaptent a de nombreux habitats : la savane, la forêt et la steppe. Bien que les chats domestiques présentent une grande diversité d'aspects et de couleurs, les chats sauvages sont bruns avec des rayures noirs.
 
Le chat haret n'est pas une espèce en soi puisqu'il s'agit d'un chat domestique retourné totalement ou partiellement à l'état sauvage. Le chat haret a été retiré de la liste des espèces chassables (arrêté du 26 juin 1987) et de la liste des espèces susceptibles d'être classés nuisibles (arrêté du 30 septembre 1988). Le maire devient seul responsable de la divagation des chats au titre des articles 213 du Code Rural et L 131 2.8 du Code des Communes. Par ailleurs, sa limitation peut continuer de s'effectuer dans le cadre de la police de la rage qui dépend du Ministère de l'Agriculture.
 
 
Felis silvestris silvestris
mammifère, carnivore, félidé.
surtout dans le nord-est de la France, le centre, le massif central, les alpes et les pyrénées.

 
 
Description :
Plus grand et plus court que le chat domestique. Pelage finement tigré, queue touffue et annelée, terminée par un gros poupon noir, entre les oreilles partent 4 raies foncées vers le front, 1 raie noire du cou à la queue, 4 à 5 raies plus épaisses sur les pattes.
Sa longueur totale : 72 cm à 1 m. queue : 25 à 35 cm, poids : 2,5 à 7,7 kg, femelles plus petites que les mâles, 30 dents.

 
Indices de présence :
Fiente en plusieurs morceaux de 3 à 8 cm chacun (contenant des os et des poils de rongeurs), 15 à 20 cm de long, 1,5 à 2 cm de diamètre.
Gîte le plus souvent dans des terriers abandonnés de renards ou de blaireaux, des anfractuosités rocheuses, des arbres creux, parfois dans des bâtiments inhabités ou des tas de paille.
 
 
Habitat :
On trouve généralement le chat sauvage en forêts de feuillus en plaine, sur les collines et en montagne à faible altitude, jusqu'à 1000 m au plus. Il fréquente le voisinage des clairières naturelles. Il trouve son gîte dans un arbre creux, des broussailles, une crevasse de rocher, un terrier de lapin agrandi ou de blaireau abandonné, sous un tronc renversé.
Les femelles sont sédentaires et territoriales. Beaucoup de mâles, surtout des jeunes, sont vagabonds et circulent sur les domaines de plusieurs femelles. En hiver et pendant le rut, les mâles peuvent être assez sédentaires. En Lorraine, le domaine vital des femelles est égal à environ 200 ha et pour les mâles à 220 à 270 ha Les mâles se déplacent souvent moins que les femelles dans leur domaine. Les domaines des mâles sédentaires recouvrent ceux de 3 à 6 femelles. Les deux sexes partagent les mêmes terrains de chasse et lieux de repos. La répartition des mêles dépend de celle des femelles qui dépend elle-même fortement de celle des proies. En France, les petits rongeurs jouent un grand rôle dans leur régime. Durant leurs premiers automnes et hiver, les jeunes mâles se dispersent, la plupart des jeunes femelles restant près de leur lieu de naissance.
 
Répartition:
 
Nourriture :
Le chat sauvage est carnivore, chasse surtout au crépuscule. Il consomme surtout des petits rongeurs (campagnols), oiseaux, assez rarement des grenouilles, poissons et insectes, exceptionnellement agneaux et faons de Chevreuil. Il absorbe également de l’herbe, sans doute pour empêcher la formation de boules de poils dans l’estomac (comme le chat domestique). Il préfère chasser en terrain dégagé (champs, prairies, clairières) plutôt qu’en pleine forêt.
 
 

Reproduction :
Le rut a lieu à la fin de l’hiver et au printemps. Les naissances se font d’avril à septembre (surtout en mai). La maturité sexuelle pour les mâles est à 1 an et entre 9 et 10 mois pour les femelles Les femelles adultes ne se reproduisent pas chaque année. La gestation dure de 63 à 69 jours. Une seule portée annuelle (parfois 2 en captivité) de 1 à 8 chatons (2 à 6 généralement). La femelle possède 8 tétines. La paire auxiliaire est parfois absente. A la naissance les chatons pèsent de 100 à 160 g. Leurs yeux sont fermés. Leur fourrure est rase, foncée, plus tachetée que celle des adultes, la queue est moins touffue, les coussinets plantaires sont roses, devenant presque noirs à 3 mois. Les yeux s’ouvrent entre 10 et 13 jours. D’abord bleus, les yeux deviennent progressivement jaune d’ambre à partir de 7 semaines (la couleur définitive n'est obtenue qu'à 5 mois). Seule la chatte s'occupe des petits. Ils la quittent à environ 5 mois. Le nid est rudimentaire, sans rembourrage, le sol est gratté par la chatte.

 
Longévité:
La durée de vie maximum est de 10 à 12 ans, souvent moins. Les principales causes de mortalité sont la chasse et le piégeage, l’Aigle royal dans certaines régions, le renard roux, l'hermine et la martre peuvent tuer les chatons, la famine en hiver quand la neige épaisse empêche la chasse, le trafic routier, les maladies.

 
Sociabilité:
Le chat sauvage est solitaire. Il défend un territoire sauf pendant le rut. Il le marque en urinant sur les arbres, buissons, rochers et dépose ses crottes bien en vue (certaines sont enterrées). En général, il évite ses congénères. Il communique en émettant des sons semblables à ceux du chat domestique, ronronnements, miaulements et grondements. Les attitudes globales sont semblables à celles du chat domestique. Outre son urine, il dépose aussi la sécrétion de la glande anale, celle de ses glandes labiales et jugales sur la végétation et sur d’autres chats. Il possède aussi des glandes odoriférantes, sudoripares et sébacées sur la tête, le menton, à la base de la queue et des glandes sébacées entre les doigts (en griffant les arbres, il est possible que leur sécrétion soit déposée sur l’écorce). Le chat sauvage voit bien quand la lumière est faible, l’odorat est fin. Les vibrisses sont surtout blanches. Il peut tourner ses oreilles sur 180° (l'ouïe est très sensible).

 
Comportement:
Le chat sauvage est surtout crépusculaire et nocturne, mais aussi diurne (on peut le croiser entre 16 et 24 h en été et à d’autres périodes de la journée en hiver). Partout en Europe, le chat sauvage s’est fortement raréfié à la suite de la chasse et des modifications apportées à son habitat. Il est encore aujourd'hui considéré comme un prédateur du gibier mais à tort.
En France, vit surtout dans le quart nord-est, dispersé ailleurs. L'observation est très difficile en raison de sa grande prudence et de sa discrétion. Les métis sont féconds et ces croisements menacent la pérennité de l'espèce. Menacé, le chat sauvage hérisse son pelage, ouvre la gueule et fait le gros dos comme le chat domestique tout en soufflant. Dans la journée, il se repose sur une branche d’arbre ou à terre.

 
ETHOLOGIE

sur les traces du chat sauvage en Lorraine avec François LEGER.

 

 

 

 

Felis silvestris silvestris

 

 

 
Le chat sauvage d'Europe habite dans les forêts d'Europe de l'Est, d'Europe centrale et d'Europe de l'Ouest, aussi bien en Écosse qu'en Turquie. Il n'est cependant pas présent, ni en Scandinavie, ni en Islande, ni en Angleterre, ni au Pays de Galles, ni en Irlande. Il est plus grand que le chat d'Afrique ou le chat domestique. Sa fourrure épaisse et sa taille permettent de le distinguer, il ne devrait normalement pas être confondu avec un chat domestique.
Les chats sauvages étaient nombreux en Europe au Pléistocène ; quand la glace a disparu, ils se sont révélés adaptés à une vie dans les forêts denses. Contrairement aux chats domestiques, ils sont en activité pendant la journée.
Les chats sauvages sont extrêmement timides. Ils évitent de s'approcher des humains. Ils vivent en solitaire et tiennent un terroire d'environ 3 km² chacun. Ils sont devenus très rares dans les pays européens. Bien qu'étant des animaux protégés, ils sont encore pris pour cibles par des chasseurs qui les prennent pour des chats domestiques. En Écosse, le croisement avec des chats domestiques est également une menace pour la population de chats sauvages.

 

 

Felis silvestris lybica

 

 

 
Le chat sauvage d'Afrique est réparti sur des déserts et des savanes de l'Afrique et de l'Arabie. Il est beaucoup plus petit que la sous-espèce européenne et a une fourrure plus courte. On pense que l'ancêtre du chat sauvage d'Afrique est le chat domestique, puisqu'il est plus docile que les chats sauvages d'Europe, et en activité la nuit.
Bien que certaines découvertes laissent à penser que la domestication des chats a eu lieu dès 9000-9500 av. J.-C., seule la présence du chat chez les Égyptiens depuis 4000 av. J.-C. a été prouvée indiscutablement. Cependant, une découverte, en 2004, à Shillourokambos (à Chypre) donne la preuve d'un apprivoisement (sinon d'une domestication) du chat sauvage 7500 ans av. J.-C.

 

 

 

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